Elle était verte, avalée …
Les Lyonnais du Peuple de l'Herbe ne s'épanchent pas (Comme leur nom pourrait le présumer) dans le dub ou un ragga prônant la légalisation, mais dans une électronique fortement teintée de hip hop instrumental. Le point après un remarquable premier album, "Triple Zéro".
LE PEUPLE DE L'HERBE, C'EST AVANT TOUT UNE HISTOIRE DE DJ'S. Des DJ's qui se rencontrent fin 1997 au hasard de soirées aux alentours de Lyon et qui se retrouvent bien vite ensemble à jouer leur propre morceaux en live ("sur scène, tout est joué live", précise Didier, responsable du sampler). Après des apparitions sur diverses compilations et une forte diffusion sur Radio Nova, le groupe rassemble ses premiers maxis en ajoutant quelques nouveaux titres pour l'album qui sort ces jours-ci. Comme beaucoup de leur congénères de la musique électronique française, Le Peuple de l'Herbe verse également dans l'éclectisme par le biais de son label Supadope. 'On va pouvoir sortir un maxi de breakbeat du DJ d’assassin qui a bossé avec nous sur l'album ; un maxi de house, plein de choses. Continuer de gérer notre label reste une priorité. Et nous ne voulons pas nous cantonner au hip hop, même si c'est la musique qui nous a réunis : je te parle de house, mais les premiers maxis que j'ai écoutés étaient ceux de De La Soul ou des Jungle Brothers. " Appréciant la house pour le travail du son qu'elle permet, Le Peuple de l'Herbe n'est pas tant investi dans le reggae sur son disque, même s'ils reconnaissent que 'la hype qui tourne autour de cette musique avec des groupes comme Sinsemilia attire les gens, ce qui permet de ne pas retrouver toujours les cinquante mêmes personnes dans tes concerts." En attendant, le Peuple de l’Herbe ne va pas que là où le mène le vent, et sème posément ses graines au parfum délicieux.