Méthodes

Principes de base
Pour s' améliorer au jeu de carrom, l'idéal est bien entendu de s'entraîner sans cesse. Toutefois, certaines direction essentielles sont nécessaires. Si l'ouvrage n'a pas pour vocation de présenter une méthode de jeu exhaustive, reste toutefois possible d'évoquer à la fois les principes de base et certains coups à difficulté variable.

Afin de faciliter sa mise en application, chaque coup est présenté sur une seule page, en mélant schéma explications techniques. Certains facteurs de réussite son traités à chaque fois : puissance de tir, grosseur de pion, rappel, tour de main.

Avant de se lancer dans l'exécution d'un coup, voici le détail des conseils et légendes élaborés pour un meilleur entraînement possible.

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1) Position des mains
S'il n'est pas obligatoire d'employer le mot chevalet comme au billard carambole, il est toutefois nécessaire pour le jeu de carrom d' avoir une bonne assise de sa main droite (pour un droitier). La rectitude d'une pichenette vient forcément d'une main très stable. L'adhérence des doigts sur le damier est capitale. VoYons ainsi trois positions correctes pratiquées par certains joueurs (conseillées par Alain Chavet, Michel Kostromine et Boris Pauly) :

A ne pas oublier : c'est par une maîtrise parfaite du majeur et de l'index que la pichenette sera contrôlée.

Le chevalet naturel vers l’avant
Le chevalet naturel vers l'avant

Le chevalet à pouce vers l’arriére
Le chevalet à pouce vers l’arriére

Le chevalet en fourchette
Le chevalet en fourchette

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2) Coups naturels
Par cette expression, on regroupe tous les coups qui sont joués de face, vers l'avant en prenant une grosseur importante de palet. Ces coups sont dits naturels car ils portent fortement sur le pion à empocher gràce à une grosseur de demi à plein palet.
Ce sont les coups les plus joués et surtout les plus importants dans l'empochage car ils doivent assurer au joueur un maximum de coups gagnants.

Méthode :
Bien repérer le coup naturel car ce n'est pas toujours celui que l'on remarque en premier. Ensuite, s'assurer de bien prendre assez de palet pour avoir suffisamment de force pour parcourir la distance voulue. Le coup naturel fait parcourir au pion à empocher beaucoup de distance. C'est en cela qu'il est intéressant.
Exemple :

Exemple
Si le palet est pris 3/4 plein à droite par le percuteur, la trajectoire suivie ira à l'inverse.
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Les différents coups

Chaque coup présenté ici suit une mise en page commune

Le carrom présente des grandes familles différentes de coups. Le joueur doit toujours s'efforcer de les reconnaître avant de jouer : La réussite d'un entraînement au carrom réside dans l'aptitude du joueur à mémoriser chaque nom de coup.
C'est par analogie avec un coup connu que le joueur saura se rappeler des conseils de jeu et des coups rejoués à l'entraînement.
Rappelons aussi que c'est par l'expérience ou la répétition permanente des tirs joués que le joueur s'approprie un  mécanisme dans les mains régulier et endurant. Le carrom  peut être fatiguant pour les mains.
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1) Le degré de difficulté
Chaque coup est différent et son degré de difficulté également. Un seul palet représente un coup de base alors qu'à l'opposé, trois palets symbolisent un coup difficile.
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2) La puissance du coup
Suivant les distances que l'on fait parcourir aux palets pendant le coup, il faut nécessairement varier les puissances de tir :
- coup léger et rapproché : Coup léger
- coup moyen : Coup moyen
- coup fort : Coup fort

C'est donc par un dosage judicieux de la puissance de tir et de la quantité de palet que l'on garantit tant l'empochage que le rappel au coup suivant.

Rappelez-vous qu'avec un coup léger, les palets parcourront alors peu de chemin et caramboleront moins les autres.

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3) Les impacts
Comme nous l' avons vu précédemment, la puissance de tir est déterminante dans les trajectoires des palets.
Toutefois, il convient de croiser les différentes puissances de frappe avec la quantité de palet prise. Cela est d'autant plus vrai qu'au carrom, le palet percuté est souvent celui qui sera mené à la poche la plus proche.
Deux schémas peuvent aider le joueur à repérer les impacts. Les débutants qui veulent analyser leur erreur peuvent facilement s'y repérer.
La trajectoire plein palet :

Si le palet est pris plein par le percuteur, la trajectoire suivie sera la même que celle du percuteur.

La typologie des impacts :
Distinguons deux critères de frappe : la grosseur de palet (fin, demi-palet et plein palet) et la puissance de la pichenette (léger, moyen, fort) .
 

 
Fin
Palet fin
Demi-Palet
Demi palet
Plein-Palet
Plein palet
Coup léger
Distance
Infime
Petite
distance
Risque
d'amorti
Coup moyen
Petite
Distance
Distance
moyenne 
Distance
moyenne
Coup fort
Petite
distance
Distance
moyenne 
Longue
distance
Les distances données dans ce graphique concernent  uniquement le palet percuté que l' on veut empocher. On  s'aperçoit que c'est à plein palet que le palet se déplace le  plus, surtout à forte puissance.
A demi,palet, les distances  sont moyennes.
 


Palet pris à demi-plein
Si le palet est pris à demi-plein, le percuteur prendra le côté  opposé en symétrique.

Ces configurations représentent plus de la moitié des  impacts car il est moins fréquent d' avoir des trajectoires rectilignes et des coups au près en début de partie. Les raisons ont simples : soit les joueurs adverses s'arrangent pour déplacer les palets (jeu défensif), soit la casse, en  début de partie, peut ne pas avoir dirigé les palets près des poches et du camp du joueur.

La trajectoire à prise fine du palet :

Palet pris fin
Si le palet est pris fin, son déplacement sera très faible.
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4) La distance percuteur - palet

Plus le palet à empocher est loin du percuteur et plus la rectitude de la pichenette doit être contrôlée. La réussite à coup sûr impose au joueur un entraînement éprouvé car il faut qu'à configuration égale, la pichenette soit régulière.
C'est la régularité de la prise en main du percuteur qui rend le jeu d'un joueur fiable. Toutefois, il faut noter qu'il est sensiblement plus facile d' empocher un pion au près qu'un point très éloigné du percuteur.

Coup au près :
Coup au prés
Cette faible distance facilite la prise du pion et sa direction vers la poche

Coup allongé :

Coup allongé
Cette distance entre le percuteur et le pion rend le coup hasardeux et oblige le joueur à une maîtrise parfaite de sa mise en jeu. Le contrôle de son jeu est primordial.
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